vendredi 6 décembre 2013

AMANDLA !!

Bonjour les Soulplaciens,

Triste sujet du jour : Que retire-t-on de la perte d'un être aussi important que Mandela ?
Que faire de son passage et de quoi suis-je légataire ?
Je dois vous avouer que au-dela de la tristesse, mon sentiment profond a été une joie sincère et un soulagement pour Lui. Parce qu'Il s'appartient enfin à nouveau et pour l'éternité. Parce qu'il est parti d'une mort "juste" dans son lit, comme si le repos dont il avait besoin, avait choisi de se prolonger, à jamais. Nos relations aux autres, notre vie passée à aimer nos proches, à bouleverser ou non la vie de ceux qui nous entourent, sont autant de perceptions possibles de ce que nous sommes. Ces à priori sont parfois lourds à porter, même bienveillants. Surtout bienveillants pour un homme de sa dimension, car il a du chercher des ressources d'une grande noblesse pour rester l'homme qu'il avait toujours été.

Mon Mandela à moi était mélomane. Lors d'un de ses voyages aux Etats-Unis à Detroit, en entrant dans un stade venu l'écouter, il a chantonné l'air d'une des chansons qui lui ont permis de tenir sur l'île maudite de Robben Island : Brother Brother...  Quel choc ce fut pour moi ! Comment cet homme, avec qui je ne partageais que la couleur de peau, pouvait-il avoir les mêmes goûts que moi ? Oui j'ai eu les chevilles enflées de le savoir, et c'est encore le cas aujourd'hui. Les choses se sont un peu compliquées à la question Pourquoi ?
Que pouvait-Il bien trouver de si fort dans cette chanson pour en tirer une part de la force de ses convictions ? J'ai alors passé des heures à ré-écouter ce morceau qui ne me procurait que du plaisir, et je lui ai trouvé du sens. "What's Going On" est devenu un album sacré dans ma vie, parce que Nelson Mandela m'avait permis de lui donner une dimension qui m'avait jusqu'à lors complètement dépassé. Je ne l'en remercierai jamais assez.
Si un jour mon regard avait pu croiser le sien, il y aurait vu de la musique. Mes yeux auraient brillé comme aujourd'hui, parce que son histoire a construit la mienne.

Parce que je crois profondément que des millions de gens, ont en eux autant de millions de facettes de cet Homme. Je crois, n'en déplaise à certains, qu'il est et restera dans l'histoire de l'humanité car il l'a écrite en chacun de nous.

Tristement,


mercredi 6 novembre 2013

GORILLE DANS LA BRUME

Salut les Soulplaciens,

Je vous préviens, ce post n'est pas à mettre entre toutes les mains !! J'écris aujourd'hui parce que je suis fatigué par tout ce que je vois et entends.

Fatigué de voir que l'on puisse impunément comparer une femme, quels que fussent ses faits et gestes, à une guenon en raison de son origine éthnique. Ce, sans que cela puisse gêner outre mesure les intelligences coruscantes de ceux qui président à la destinée de toutes ces associations félonnes (licra mrap cran etc...). Plus dévouées qu'elles sont à la manne de l'Etat qu'à l'objet fondamental de leurs existences.
Je n'en peux plus de cette hypocrisie schizophrène de tous ceux qui subissent les avanies sans jamais trouver le courage de relever la tête. Oui je nous dis schizophrène, nous, les Macaques, les Bougnoules, les Youpins, les Roms et les Nuoc-mâm, incapables que nous sommes à voir cette putain de réalité en face. Parce que, quand on tente de me faire peur avec le Front National, je réponds que Mitterand m'a appris ce qu'était la préférence nationale bien avant l'arrivée de Le Pen. Et si l'on persiste à me dire qu'avec le borgne ou sa fille ce serait pire, je réponds qu'au moins l'ennemi serait clairement défini et certainement plus facile à combattre. Tous ceux qui ont vécu avec un tant soit peu d'acuité le 21 Avril 2002 se souviennent de ces paroles enfin libérées qui dévoilaient les pensées les plus sournoisement enfouies par cette sacro-sainte bienséance.

Je ne sais pas ce qui doit être fait, et à vrai dire je m'en fous. Au sens où toute action est bonne, celle qui amène l'un vers l'autre, unit, respecte bref cimente le vivre ensemble.

Par-dessus tout, j'exècre l'angélisme des élites de nos minorités visibles (trop?) qui semblent découvrir, que l'aversion de certains pour la différence est une nouveauté du 21 ème siècle. Ces gens me semblent avoir été déconnectés de toutes réalités depuis des décennies, tout juste réveillés par l'odeur nauséabonde répandue par les médias. Oui vous savez ces odeurs dont se gaussaient les plus hauts responsables de l'Etat et qui envahissaient la quiétude des foyers Français. Quand je pense à la mère courage qu'a été Rama La Honte lors du discours de Dakar, et que je vois avec quelle indigence elle a su garder un silence assourdissant face à la saillie anthropologique Bleu Marine... Il me vient à l'idée que nous n'avons parfois que ce que nous méritons.
Pourtant Mme Taubira a su en son temps écrire un livre (ce ne fut pas le seul) et qu'y a-t-elle gagné ? A tout le moins, le Respect et malheureusement la Haine. Haine personnifiée par une gamine de 10 ans à qui l'on a oublié de dire qu'une dame se respecte. Elle pourrait être la mère de nombre d'entre nous mais seules 50 personnes (c'est déjà ça) ont fait le déplacement jusqu'à l'Hotel de Ville de Paris pour la soutenir...
A ceux qui font mine de ne rien voir, entendre ou sentir, je dis qu'il viendra un temps où il vous faudra re-déterminer votre place dans la société. Il vous faudra accepter qu'elle remet en cause votre position économique et, ou financière parce que vos places et richesses vous sont octroyées, et que vous serez pour longtemps encore un Homme pour les vôtres et pour vos égaux supposés un gorille dans la brume.

Parce que vos positions et vos statuts vous font par trop oublier d'où vous venez, ou alors vous le rappellent inlassablement, Vous, nous, oublions notre source.
Bien sûr, le succès est précieux et chèrement acquis. Bien sûr, les vôtres envient, jalousent et parfois vous poussent à vous oublier vous-même. Mais l'autre ne vous oublie pas. Il vous endort, vous flatte, renforce ce à quoi vous croyez. Mais dans l'ombre de sa pensée, son statut n'est jamais remis en cause.
Et si d'aventure c'est le cas, alors il vous renvoie à ce qu'il a TOUJOURS pensé de vous. Des exemples ?? Je n'en citerai pas, fouillez vos expériences, vos vies ; cherchez tout ce que vous avez balayé d'un revers de main pour ne pas comprendre, pour ne pas devoir assumer l'intolérable de votre condition.
C'est grave, parce que ce que l'on fait aux prétendus meilleurs d'entre nous, rejaillit sur la perception de ce que l'on pourrait faire de vos "inférieurs".
Qui se souvient de Mr Hollande disant à propos de la première élection d'Obama que c'était là une histoire qui n'appartenait pas à la France. Que cela signifiait-il ? Pour moi, un message à deux entrées. Le premier : Mes chers compatriotes colorés, ne rêvez pas cette aventure n'est pas pour vous.
Le second : Mes chers compatriotes, rien ne viendra perturber notre supériorité.
Je l'ai compris ainsi, rien de révolutionnaire, tout au plus une assertion profonde de sa définition de l'identité nationale.
Quels carillons vous ont à ce point assourdis pour faire de vous des nègres au cortex javellisé ?
Peut-être agirais-je de la même façon que vous, si j'avais de quoi être satisfait de mon existence. Mais à vous lire Messieurs Roselmack et consort, je me rends compte que satisfaction ne rime pas avec fierté.
L'Homme pense ce qu'il veut de lui-même et l'image qu'il voit dans le miroir est toujours réfléchie par celui qui le tient.

Peace



  

jeudi 17 octobre 2013

PANZI HOSPITAL

Bonjour Soulplaciens,

Je sais ça fait longtemps, mais je crois que parfois le silence fait du bien. Ne croyez surtout pas que je n'ai rien à vous raconter mais, je pense que pour les assidus, il n'est pas difficile d'en savoir suffisamment au sujet de mes activités.

Ceci posé, je crois que vous êtes nombreux à avoir vu ce formidable reportage sur la musique qui a accompagné l'évolution des droits civiques outre-atlantique, au siècle dernier ( eh oui déjà ). Ce documentaire met en relation l'action de Martin Luther King et les voix, les instruments et les choeurs qui ont porté son message. De Sam Cooke à Harry Belafonte sans oublier Mahalia Jackson et tant d'autres, la musique s'est faite l'écho d'une conscience, d'une aspiration. Elle a permis d'unifier, de sceller, de cimenter une foi en un avenir meilleur.
A une triste époque, la notre, où tant de valeurs valsent (sic...) il est des hommes de foi, la vraie pas celle qui divise. Ces hommes se remettent en cause, ré-apprécient leurs objectifs de vie, s'exposent, se risquent et donnent. Ils donnent leur vie à ce qu'ils croient juste.
C'est ce qu'a entrepris Le docteur Denis Mukwege, brillant gynécologue congolais. Je vous en prie, allez faire un tour sur le lien et vous verrez l'ampleur de ce qu'il accomplit. Après avoir installé une clinique: L'Hopital de Panzi à Bukavu, et au lieu d'exercer dans le domaine dans lequel il excelle, le voilà confronté au pire de ce que l'humain sait faire. La guerre larvée qui perdure en RdC, donne lieu à des exactions intolérables. Les femmes sont violées et mutilées dans leur chair de façon stratégique. Leurs organes génitaux sont systématiquement détruits, et, leurs viols est une arme de destruction de l'avenir d'un peuple. La Clinique du Dr Denis Mukwege va alors devenir leur seule cellule de soutien, et l'un des trop rares endroits où leurs corps et leurs âmes pourront être pansés.

Manuelle, directrice du Bizz'art, est une femme, une mère et avant tout un être humain, de foi. Elle a été sensible à cette histoire, m'y a sensibilisé, et a décidé d'agir. Elle organise, à l'entier bénéfice de cette clinique, un concert. Avec China Moses, Kohndo, Sissy Akoma, Le Sankofa Unit ; nul doute que la musique se fera l'écho de NOTRE conscience. Ce concert aura lieu le DIMANCHE 24 NOVEMBRE au BIZZ'ART à 17H.
Ceux qui me connaissent, savent ma propension à rire de tout, sincèrement, je souhaite de tout coeur  rire d'une salle comble.

Musicalement

mardi 2 juillet 2013

La Bonne Musique ne se vend pas en France ??

Bonjour,

Mon ami Sly Johnson a fait un post ce matin sur facebook. Il y pose la question fondamentale que se posent nombre d'artistes en France, confrontés qu'ils sont au dictat de l'industrie musicale hexagonale.

Sa question est la suivante : La BONNE MUSIQUE Soul, Hip-hop, Funk, Jazz a-t-elle un réel public ici en France ? Oui ! Je le pense !
Alors pourquoi ce public (c'est à dire vous) n'est il point reconnu par l'industrie ?
Vous qui avez une démarche sincère envers nous et qui restez fidèles, pourquoi avez-vous si difficilement accès à notre musique ?
Voici ma réponse:Aaaaahh Mon Ami , Quand tous ceux, qui aiment cette musique, prendront en compte qu'ils n'existent pas parce qu'ils ne s'en donnent pas les moyens, alors ça avancera. Les amoureux de musique existent certes, ils ont accès à cette musique ( il n'y a qu'à recenser les playlist de leurs ipod et autres) mais combien ont les disques en physique ?? combien les ont achetés légalement sur iTunes ?? combien vont aux concerts ??? Le Français est par nature un snobinard de l'exception culturelle ( je sais je ne vais pas me faire que des amis) mais souviens toi des réactions lorsque tu as fait les NRJ MUSIC AWARDS... Pour la plupart , Soul Hip-Hop disons le clairement Black musique est synonyme d'underground, de rue, de galère. Comme si le succès, la reconnaissance médiatique et l'argent qui va de pair et qui permet à un artiste d'exister et de perdurer étaient une hérésie. Et pourtant tout le monde glorifie la Motown, qui est quand même la première entreprise industrielle du disque....
Donc, dès que tu gagneras de l'argent grâce à ton art, les adeptes de la première heure se dilueront ou te tourneront le dos parce que trop d'argent, à leur goût, te fera perdre ta crédibilité.
Si on prend la peine d'aller encore plus en profondeur, je pense que la réussite fait peur, je ne crois pas que les Français sont prêts au succès et c'est une vision bien plus générale.
Mais, il est aussi important que les artistes ne tournent pas le dos à leurs devoirs. Prenez la route, assumez votre succès ou vos échecs, allez à la rencontre de votre public, soyez lui fidèle et il vous le rendra. C'est sûr !!!

mercredi 15 mai 2013

TWEET Depute

Je suis sur ce ring depuis des siècles, cela me semble être une éternité mais je frappe, je bouge, je plie, me redresse. Pas le temps de souffler, jamais. Mon dos ne porte plus de stigmates visibles de la violence  du combat pour la vie que j'ai dû mener. Et je suis toujours là, debout. L'adversaire a feint d'être parti comme il était venu, emportant avec lui un peu de la force dont il avait besoin. J'ai rassemblé ce qu'il me restait de ressort, je me suis redressé fier d'avoir dépassé mes douleurs. Mais mon combat continue, j'évite, j'esquive, lance mon direct et enchaine mes meilleurs coups. L'adversaire, lui, ne me blesse pas par ses attaques, non il m'offense. Les règles semblent bafouées, je cherche l'arbitre des yeux mais il n'y en a pas. Pas plus qu'il n'y a de gong. Si seulement je pouvais sortir de ce ring, j'ai mal partout car chaque attaque claque comme ces lames de cuir qui ont si souvent franchi le mur du son.
Ce ring est-il la prison de mon existence ? Il faut que je m'en sorte, ce défi est impérieux, essentiel. Mes jambes sont lourdes mais me portent encore assez, mes bras sont gourds mais je les relèverai assez vite pour ne pas recevoir le coup fatal. Bouge, esquive, danse, sers toi de ta tête et des expériences qui s'y sont inscrites. Joue toi de ses règles et conserve les tiennes vivantes pour que jamais l'adversaire ne pense pouvoir compter jusqu'à 10.

Un nabot délirant a dit un jour que je n'étais pas assez entré dans l'histoire, un de ses disciples qualifie de descendants d'esclaves des malfrats stupides et débiles. En postant cette merveilleuse saillie, courageusement effacée depuis, le biologiste provençal m'a amené un grand sourire.
Oui comme beaucoup, j'ai eu honte; oui je me suis dit que ces petits imbéciles ( le mot est faible ) nous faisaient reculer de trois pas. Mais en creux, accepter ce postulat c'est accepter de regarder dans la même direction que nos détracteurs. Il est temps pour moi de regarder là où les gens sont beaux et bons.
Un jour, un être que j'aime m'a dit: "regarde et laisse entrer la lumière". Là est ma solution.

Quant à toi, twittos inspiré, tu penses pouvoir nous mettre dans la gueule les ascendances dont tu nous crois à jamais légataires ? L'heure des comptes arrive et tu as peur que l'on s'en prenne à tes deniers ? Tu veux nous dire que Nous les descendants d'esclaves, devrons d'abord rembourser les dégradations ignobles du Trocadéro avant d'envisager une quelconque estimation du mal fait par tes ancêtres ?
Je te dis qu'un jour tu paieras et que le prix, et tu le connais, est considérable. Je te dis que tu dois bien detester ton sol pour à ce point y ancrer les dissensions. Ta vision sclérosée par une lecture décérébrée de Samuel Huntington ne doit pas te faire oublier la grandeur de ton oeuvre au cours du siècle passé.
C'est mémoire contre mémoire , et la mienne est vive.

Frappe ! Bouge ! Esquive ! Reste lucide...

lundi 13 mai 2013

Le New Morning accueille les talents du Sankofa Soul Contest

Bonjour Les Soulplaciens,


Depuis quelques années, je fais partie du jury du prestigieux Sankofa Soul Contest. J'adore y officier, parce qu'il me permet de concourir à l'éclosion de talents. C'est un très beau concours qui met en avant le talent de chanteurs que beaucoup finissent par nous envier. Il y a deux ans, dans ce même blog, je vous parlais déjà de Yoann Freget qui fait les beaux jours de The Voice...
Jeudi 9 mai, c'était la première demi-finale de cette saison 2012-2013 dans le cadre prestigieux du New Morning. Dans ce lieu qui a tout du club de jazz New-yorkais, se sont produits les plus grands ( Prince, Maceo Parker, B.B King ...etc) et c'était au tour des sélectionnés d'y faire leurs premiers pas.
Toutes les conditions étaient réunies pour que leurs prestations soient appréciées à leur juste valeur : belle acoustique, un public attentif, conquis et nombreux.
Pour vous avoir relaté plusieurs concerts vécus de l'intérieur, vous aurez compris que ce que j'aime le plus c'est de m'immerger dans cette ambiance si particulière d'avant concert. L'enjeu, les craintes, les incertitudes se lisent ou se dévoilent à ces moments où tout peut basculer. Il y avait huit qualifiés pour cette première demi-finale, et je pense que chaque membre du jury a été touché par l'évolution significative des artistes que nous suivons et conseillons depuis le début de cette saison, comme depuis sept ans pour certains. A voir cette concentration, il est déjà evident que certains ont trouvé leur voie et que la scène est devenue une raison d'être à leur parcours présent et à venir.
Deux prestations m'ont particulièrement marqué; honneur à la gagnante AYELYA, elle a ce truc incroyable qui fait que lorsqu'elle chante, elle vous fait pénétrer dans un univers à part. Comme-ci c'était la seule facette d'elle-même qu'elle acceptait d'exposer. Mais sa volonté d'exceller alliée à son talent trahit d'autres failles qui rendent son auditeur respectueux et admiratif.

Sa dauphine est une incroyable surdouée de tout juste 17 ans, cette fille a déjà tout et peut-être même trop. Mais si je devais employer un terme plus propre au sport c'est une crack. Le chant : on croirait un jeu pour elle tant la facilité, la virtuosité et ses capacités semblent immenses. Elle s'appelle MARGIE ONGOTTO  et si vous n'entendez pas parler d'elle bientôt ailleurs que dans ce blog, c'est que le monde de la musique est vraiment fou. Faites vous une idée...

Et, elle n'est que deuxième... c'est dire le niveau des talents présents sur la scène du New Morning.
Un grand bravo à tous les participants qui ont tous un avenir à construire dans le monde musical qu'ils choisiront. Je n'oublie pas Joby Smith et David Smite qui oeuvrent depuis 7 ans à la bonne marche de cet évènement. Un énorme big-up aux musiciens qui envoient sévère. J'ai aussi une pensée spéciale pour mes collègues membres du jury ( Bruno Edjenguele Didier Zyncav, Anny Dormier, Benny et Erik Emmanuel ) avec qui nous avons des délibérations parfois houleuses mais toujours pour le bien de ces talents en devenir et de la musique que nous aimons tous.
Prochain rendez-vous le 31 mai pour la deuxième demi-finale

Musicalement JP

lundi 6 mai 2013

FUNK YOU !!!

Salut les Soulplaciens,

Aujourd'hui, je vais vous parler de mon addiction au FUNK. Je sais que je vous parle de beaucoup de genres de musiques différents, mais c'est mon parcours qui veut ça. Je passe ma vie à écouter du son, bon ou mauvais. Et le FUNK fait partie intégrante de mes playlists. Je l'écris en majuscule parce que ce style a profondément influencé tout ce que j'écoute. Bien sûr la SOUL est ma signature, mais curieusement Le FUNK a eu un impact plus fort, parce que dans les années 80, être funky c'était être cool. Il y avait une attitude FUNK, un esprit FUNK.
Mon premier disque, que j'ai identifié comme tel, c'était un album de  CAMEO : Feel Me. Un album dingue, une pochette qui sent bon la fête, le groove et la danse. Incroyable, ce qu'un disque peut provoquer comme envies, des lunettes de Larry Blackmon à la salopette de Nathaniel Leftenant. Le genre de fringue que l'on courrait s'acheter aux puces et qu'on cachait jusqu'au Samedi suivant. D'abord pour ne pas se faire griller son style (prononcez staile lol) et ensuite parce qu'il était hors de question de se faire prendre dans une telle tenue par ses parents... 
Dans la musique de CAMEO il y a tout, le rythme, la basse et les cuivres, la voix entêtante de Larry Blackmon. je l'ai écouté en boucle. Ce que j'adore dans le FUNK, c'est cette pulsation qui est un défi terrible à l'immobilisme. Imposible de rester de marbre, l'envie de taper du pied est incontrôlable. 
L'impact a été si fort sur moi et sur tant d'autres, qu'aujourd'hui encore les fans ne démentent pas leur réelle addiction. 45 ans que le FUNK existe, et la magie opère toujours.
J'ai du coup décidé d'en faire une émission de radio sur www.music4live.fr (une radio du web) FunkSoul4live . J'essaie dans cette émission de recréer l'ambiance de cette époque même si on est loin de la folie des émission de Mark Skeuds, Sidney et RLP sur Radio 7. 
Ma passion, je pourrai aussi vous la faire partager le 29 JUIN à LA JAVA pour une soirée FUNKAOLIKS à laquelle j'ai été invité à mixer avec PSYCUT et ROMAIN LORD FUNK. Je crois que ce soir là, de Maze à James Brown en passant par Pleasure ou Alice Russell rien ne manquera aux amoureux du FUNK !!!
Affaire à suivre donc...

Musicalement JP

Emission FunkSoul sur www.music4live.fr 

mardi 30 avril 2013

JOURNEE DU JAZZ

Bonjour les Soulplaciens,

Aujourd'hui c'est la journée du Jazz, voici un de mes morceaux préférés du genre. Il n'est peut-être pas conforme au canon du Jazz mais je l'aime profondément.
Le Jazz pour moi, c'est avant tout des images, plus exactement des fantasmes. J'ai un disque de Stanley Turrentine : Salt Song. C'est un album absolument merveilleux, qui dit toute la complexité du rapport qu'ont certains artistes à la musique. Cette complexité nait de la relation filiale et ô combien explosive entre les aspirations d'un musicien et son expression. Tous les plus grands y ont été confrontés. Marvin Gaye, D'Angelo, Ray Charles et j'en oublie....
Le Jazz a souvent été opposé à la musique d'Eglise parce qu'ils ont la même origine. L'une se veut une exaltation de l'âme et par essence un moyen d'élévation quand l'autre en est une traduction plus crue (avis très personnel j'en conviens). Le Jazz sent la sueur, la peur d'une confrontation à soi, la volonté d'être unique par sa virtuosité, la violence du vécu, la terreur de ce non-dit terrible qu'était (est) la condition d'un Afro-Américain au début du XX ème siècle. De tout cela, s'est extrait cette sublimation qu'est le Jazz.
Toutes les turpitudes, les vices, les amours, la volupté, les addictions se retrouvent si l'on parcourt l'impressionnante discographie du genre. Et, il y a fort à parier que tous ceux qui, comme moi, ont ouvert un disque de Jazz, ont ressenti cette sensation très intime de l'imminence d'un instant de vie très particulier. Parce que souvent, ces artistes disent malgré eux ce que nous n'avons pas les moyens d'exprimer.
Me voici donc avec cette pochette de Stanley Turrentine, l'album m'avait été conseillé par un disquaire qui avait toujours le dernier conseil qui tue, avec un regard qui disait : "Rentre vite chez toi l'écouter, tu vas passer un grand moment ! " Une fois chez moi, cette foutue pochette m'obsède, elle renferme une part de plénitude et en même temps un questionnement, mais seul Stanley Turrentine aurait pu y répondre et il est malheureusement décédé en 2000. Le toucher, l'odeur qui s'échappe de la pochette une fois descellée, le délicieux craquement à l'amorce de la face du disque. Tout, oui Tout nourrit le fantasme. J'essaie de m'imaginer l'ambiance dans le studio. Y a-t-il de la fumée, de l'alcool, de la drogue, que sais je encore ?
Et puis il y a cette fabuleuse réponse à la question que je n'ose me poser quand arrive "I told Jesus" .
Suis je une bonne personne dans ce que je fais ? Être derrière mes platines me permet-il de donner à ceux qui m'écoutent le bonheur que je souhaite leur transmettre ? Est ce que je réponds vraiment à ces attentes ? Ai je tort ou raison ? J'en aurai peut-être une forme de réponse ce soir.
Voilà ce que me fait le Jazz. Longue vie à lui.
Musicalement
JP

vendredi 26 avril 2013

DWELAID

Bonjour les Soulplaciens,


SUBJECT, SOME KINDA, SKETCHES OF A MAN, W.ANTS W.ORLD W.OMEN... Je suis certain que ça vous parle en bons fans de Soul que vous êtes ! Donc bien sûr, si je vous dis que le monsieur qui a commis ces très beaux albums entre 2003 et 2010, vient en concert vous allez trouver l'idée alléchante .
En tous cas, moi, je n'ai pas résister à l'envie de voir DWELE sur scène. Alors direction le New Morning et premier constat plaisant : le public répond présent ! Je suis d'autant plus content que le même jour il y avait Jose James à l'Alhambra donc deux artistes proches musicalement et qui touchent un public similaire. Les deux évènements ont fait salles combles. Preuve pour les mauvais coucheurs des maisons closes oups des majors, que la Soul est un genre musical qui a des fans qui n'ont pas attendu Dave pour s'intéresser au sujet...
Ceci dit, ce rendez-vous ne pouvait commencer sans un des princes de la Soul Française Stefan Filey qui, une fois de plus, a enchanté le New Morning avec un concert trop court accompagné à la guitare de l'excellent Haile Jno-Baptiste. Stefan Filey a vraiment un truc magique dans la voix, et si vous n'avez jamais entendu sa version de "Un Autre Monde" de Téléphone FONCEZ !!!
Ces 30 minutes de pur bonheur m'ont comblé et je me dis qu'avec un tel niveau affiché, Mr DWELE saura quoi faire.
Hélas, renseignements pris auprès de l'équipe technique, il n'y a pas eu de balances et Dwele est annoncé fatigué. Je tremble.
22H, entrée en scène, tenue impeccable, look soigné, un bon charisme pour tout vous dire. On est loin du jeune homme timide de ses premiers concerts parisiens. Mais où est sa voix ? Pourquoi ses titres les plus connus bâclés en 5mn ? Pourquoi son choriste chante-t-il mieux que lui ? Pourquoi parle-t-il autant ? Pourquoi ai-je la sensation qu'il est sur scène pour faire le métier et pas pour nous transporter ? Pourquoi suis-je déjà dehors avec quelques spectateurs aussi déçus que moi ? Pourquoi une fois dans le métro, casque sur les oreilles avec "I think I love you" je retrouve le sourire et un de mes artistes préférés ?
Je ne remets pas en cause le fait qu'il soit doué mais au New Morning c'était laid.
Bon, pour finir sur une touche que je vous espère agréable, je vous poste un extrait de l'album de Black Milk en espèrant vous retrouver Mardi 30 au DJOON pour le premier anniversaire de LA REUNION PARTY


TOUJOURS MUSICALEMENT,
JP